Les infos utiles
Adresse : 2 rue Henri Ding, Grenoble, France
Contact : les-imprevus@protonmail.com
Site internet : Page Facebook » Les Imprévus «
L’interview
Propos de Flo recueillis par Johan RIVOIRE
Peux-tu me donner 4 mots qui te représentent au sein de la compagnie ?
« Membre lambda » parce que je suis juste un des membres comme une autre
« Clown » parce que j’ai fait du clown longtemps et qu’il parait que ça se voit dans mon jeu.
« Femme »
« Plaisir »parce que j’ai beaucoup de plaisir à jouer avec les Imprévus.
Peux-tu me donner 4 mots qui représentent la compagnie ?
Créativité, amitié, jeu et expérience
Est-ce que tu peux me faire un bref historique de la compagnie ?
La troupe a été créée en 2017. C’était des gens qui participaient tous à un cours à la Basse Cour avec David Lombard. Je dis « c’était des gens » parce que moi je n’étais pas dans les premiers. Après deux ans de cours et ils ont décidé de se monter en troupe. C’est quasiment tous les participants du cours. La première année, Agathe avait un bar qui s’appelait le Synesthète, et qui est devenu le QG de la cie. En bas, c’était le bar et en haut il y avait une petite salle de spectacle. Les Imprévus faisaient pas mal de spectacles là-bas et ils ont monté beaucoup de spectacles dès la première année. Ils ont créé quatre formats. C’était une année hyper intensive. Et puis, au bout de la deuxième année, ils ont recruté. Il y a eu un fort recrutement. Et c’est là que je suis arrivée. On était cinq à arriver à ce moment-là et on a tourné comme ça plusieurs années après. Ensuite, on a recruté un peu mais moins. Et là de nouveau, on est sur un fort recrutement avec cinq nouvelles recrues. Cette année, on a pas mal d’anciens qui partent ou sont moins disponibles.
Peux-tu me citer le spectacle qui représente le plus votre compagnie ?
C’est pas facile parce que, comme je te disais, on aime bien tenter des nouvelles expériences, donc on aime bien les choses un peu différentes. Mais il y a quand même un axe fort chez nous qui est d’impliquer le public et de créer le spectacle avant même le spectacle. On a plusieurs concepts comme ça. Et je dirais que la plus représentatif c’est peut-être « and the killer is ». On l’appelle « ATKI ». On a toujours une scène de crime qui est à voir avant, soit dehors, soit dans l’espace d’entrée du théâtre. C’est sur la scène de crime que les spectateurs arrivent. Ils peuvent noter des indices (on leur distribue des carnets) et c’est à eux de réfléchir pour essayer de trouver le coupable. Et du coup c’est vachement interactif. Et ça, on aime bien. Mais on a d’autres spectacles où il y a aussi un décorum comme ça.
Pour le spectacle la philosophie de la compagnie c’est plutôt ?
- Jouons pour le public, il faut leur donner ce qu’ils veulent si on veut des spectateurs
- Jouons pour nous, priorité à nos envies artistiques et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde
- La vie est faite de compromis, notre spectacle sera un mélange des deux
Plutôt le mélange de 1 et de 2. C’est sûr que nous, on a envie de faire plaisir au public. Mais on a aussi envie d’essayer des trucs ! Si tu essayes des nouveaux trucs, tu ne peux pas savoir comment ça va marcher ou pas. Tu as une idée, mais ce n’est pas forcément ce qui va se passer. Et on aime bien se surprendre nous-mêmes. Souvent, on a deux équipes, une équipe qui prépare un truc, notamment la scène de crime par exemple, dont je te parlais tout à l’heure, mais aussi le décor pour un long forme qui s’appelle Autours de la Table (ADLT). C’est une autre équipe qui joue, et les joueurs ne savent pas ce que les autres ont préparé. Il y a toujours un effet de surprise pour nous et ça, on adore ! Ca nous donne une impulse pour démarrer le spactacle et ça nous permet de nous faire des petits clins d’œil… C’est quelque chose qui crée un plaisir pour nous et une surprise qui se transmet au public. Donc je dirais les deux.
Si la compagnie pouvait jouer à Bercy devant 5000 spectateurs et avec un budget illimité que feriez-vous ?
Je crois qu’on choisirait pas Bercy. Je pense que si vraiment on avait le choix de faire ce qu’on veut, on prendrait l’avion et on partirait à la réunion ! Parce qu’on a un de nos ami qui est là bas, on rêve tous d’y aller. Je pense qu’on ferait un beau spectacle sur la plage avec les baleines, au fond, tu vois. Je pense qu’on ferait un truc comme ça. Et puis évidemment, ça serait l’occasion de jouer avec Baptiste (l’imprévu qui est là bas). Et puis si on avait vraiment beaucoup de sous, je pense qu’on payerait du rhum arrangé à tout le monde. Ce serait open bar pour tout le monde, jus de mangue, rhum arrangé et samosas. Voilà, je pense que ce serait un truc dans ce genre là, Oui.
Peux-tu finir ces phrases brièvement ?
Une bonne improvisation c’est :
De l’écoute.
Le milieu de l’improvisation dans l’agglomération grenobloise, c’est.
C’est super ! C’est foisonnant l’improvisation à Grenoble, il y a plein de choses donc c’est cool.
Une mauvaise improvisation c’est :
C’est quand quelqu’un veut absolument tout gérer à la place des autres. C’est quand quelqu’un se prend pour un metteur en scène en direct.
La compagnie Les Imprévus c’est :
C’est d’abord de l’amitié je pense, et du jeu.
Quel est le meilleur souvenir que tu as avec ta compagnie ?
J’en ai plein de bons souvenirs avec la compagnie ! Je dirais mon week-end d’intégration. On était cinq nouveaux dans une voiture et on montait dans le Vercors. On était au taquet à essayer de deviner ce que « les anciens » avaient pu nous prévoir comme bêtises et comme surprises. Et on préparait aussi des choses de notre coté (une chanson) Et au final, ils n’avaient absolument rien prévu qui ressemble à un bizutage, juste nous inviter au resto et faire la fête ! C’était un super week-end. On s’est beaucoup amusés.
Si quelqu’un te contacte pour intégrer la compagnie ta réponse serait plutôt ?
- Avec plaisir tout le monde est le bienvenu chez nous !
- Pourquoi pas, viens faire quelques séances d’essai et on te donnera une réponse.
- Oui, mais uniquement si tu as déjà 3 ans d’expérience.
- Désolé c’est complet !
C’est pas facile parce que là on vient de faire un gros recrutement, donc je ne pense pas qu’on recruterait tout de suite. Mais je dirais surtout : « Viens nous voir en spectacle pour voir si tu aimes ce qu’on fait, et puis viens parler avec nous après le spectacle ». Je pense que c’est une bonne approche.
Si tu pouvais améliorer une chose dans ta compagnie, laquelle choisirais-tu et pourquoi ?
Alors, on est une organisation très transversale, très horizontale. On décide tout, tous ensemble, et du coup c’est parfois un peu long. Après, clairement, on ne veut pas quitter ce mode d’organisation parce que je pense que personne n’a envie d’être leader et personne n’a envie de suivre un leader. On tient à ce que tout le monde ait sa place et tout le monde puisse participer. Mais c’est vrai que c’est long parfois, pas toujours, mais ça peut l’être. Donc je ne sais pas, peut-être inventer la télépathie ou un truc comme ça.
Peux-tu me décrire ta compagnie dans 5 ans ?
C’est dur, ça ! Franchement, non. On vient de renouveler presque un tiers des membres. Du coup, il faut voir comment eux vont avoir envie de s’impliquer. Enfin, je pense que ça va beaucoup changer. À mon avis, on est sur une année charnière, là. Donc, franchement non. Je ne sais pas, dans cinq ans, j’espère qu’il y a des anciens qui nous ont promis de revenir, qui seront revebnus, parce qu’ils nous manquent. Et puis sinon, j’espère qu’on continuera à bien s’amuser surtout.
Si tous les improvisateurs de l’agglomération grenobloise lisaient cet interview, que souhaiterais-tu leur dire ?
À tous les improvisateurs : venez nous voir jouer ! (rire), venez nous voir jouer et venez jouer avec nous !
Merci Flo
