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L’interview
Propos de Carla. recueillis par Johan RIVOIRE en 2024
Peux-tu me donner quatre mots qui te représentent au sein de la compagnie ?
Je dirais douceur, empathie, sexy et folie !
Peux-tu me donner quatre mots qui représentent la compagnie ?
Bienveillante, Autogérée, Drôle et Soudée.
Est-ce que tu peux me faire un bref historique de la compagnie ?
Les Martin.e.s ont été créées en 2023 à la suite du cours dirigé par David Lombard à la Basse-cour. La plupart des membres de la troupe se sont rencontrés au cours des trois années de cours d’impro dispensés par David Lombard à la Basse Cour. Pour certain.e.s autres de la troupe, on a rejoint ce noyau avancé de troisième année. Comme nous nous sommes amusés sur scène au fil de l’année et des différentes restitutions, l’idée de continuer ensemble en tant que compagnie avait déjà bien germé. Depuis septembre 2023, nous avons été invités à un événement chez des particuliers, on a participé au festival de la Griffe, et surtout, nous occupons la scène du Harper’s House une fois par mois le mardi ou le jeudi. D’autres propositions sont en cours de développement.
Peux-tu citer le spectacle qui représente le plus la compagnie ?
Le premier spectacle au Harper’s House a été le lancement significatif de la compagnie. La salle était remplie, les gens étaient debout, et d’autres étaient assis en tailleur autour de la scène. C’était un moment marquant qui représentait bien notre soutien initial.
Avez-vous fait un cabaret d’improvisation ?
Oui, nous avons tout de suite chercher à créer du lien avec notre public à travers le choix des thèmes proposés. Notre MC Mathieu se lançait pour la première fois, et c’était une réussite !
La compagnie joue-t-elle des formats longs ?
Pour l’instant nous avons fait le choix de jouer des cabarets. Nous ne jouons pas encore de formats longs en spectacle mais nous avons eu l’occasion de les travailler en cours et de les présenter en restitution. On les présentera prochainement !
Pour les spectacles, la philosophie de la compagnie, c’est plutôt :
- Jouons pour le public. Il faut leur donner ce qu’ils veulent, si on veut des spectateurs.
- Jouons pour nous. Priorité à nos envies artistiques et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde.
- La vie est faite de compromis. Notre spectacle sera un mélange des deux.
Je dirais le petit trois. On essaye de privilégier ce qu’on a envie de jouer, tout en restant punchy et en gardant un fil de spectacle pour tenir le public en haleine.
Si la compagnie pouvait jouer à Bercy devant 5000 spectateurs et avec un budget illimité, que feriez-vous ?
Je nous imagine utiliser des costumes, des accessoires. On ferait preuve d’originalité et d’intensité. J’imagine que nous jouerons avec les lumières et le son. Nous créerons un spectacle, probablement un format long, comme cela avait bien fonctionné lors de notre restitution de l’année dernière.
Peux-tu finir ces phrases brièvement ?
Une bonne improvisation, c’est.
Une improvisation punchy.
Le milieu de l’improvisation dans l’agglomération grenobloise, c’est.
Avant tout la bienveillance.
Une mauvaise improvisation, c’est.
Une improvisation pour laquelle on reste sur sa faim.
La compagnie Les martin.e.s dans le milieu de l’improvisation grenobloise c’est.
De nouvelles têtes dans la communauté de l’impro!
Quel est le meilleur souvenir que tu as avec ta compagnie?
Pour moi le meilleur souvenir avec Les martin.e.s. c’est notre restitution de fin d’année. C’était vraiment au tout début des Martin.e.s quand on a décidé de se lancer. C’est ce spectacle là qui nous a fait nous dire : « Ok, on se lance vraiment ». On a vu que ça plaisait beaucoup aux spectateurs et nous, on a fourni un spectacle qui était selon moi, assez qualitatif et qui nous donnait l’énergie et la confiance nécessaires pour se lancer pour de bon.
Quel est le pire souvenir que tu aies avec ta compagnie?
Sincèrement, je n’ai pas un seul mauvais souvenir passé avec Les martin.e.s. Même lorsqu’on se retrouve en début de soirée, tous fatigués par notre journée, on crée ensemble un beau moment de partage, de rires, et on se quitte avec plus d’énergie que lorsqu’on s’était retrouvés. C’est un peu l’effet de l’impro !
Si quelqu’un te contacte pour intégrer la compagnie ta réponse serait plutôt ?
1/ Avec plaisir ! Tout le monde est le bienvenu chez nous.
2/ Pourquoi pas, mais viens faire quelques séances d’essai et on te donnera une réponse.
3/ Oui, mais uniquement si tu as déjà trois ans d’expérience.
4/ Désolé, tout est complet.
En réalité, je pars du principe que tout le monde est le bienvenu dès lors que le feeling avec la troupe se fait naturellement. Toutefois, je nuance parce que pour l’instant, sur la question d’intégration, on n’est pas encore fixé. On est déjà onze membres, on se connaît tous très bien aux entraînements, et ça permet que chaque improvisateur puisse participer assez régulièrement aux représentations. On n’a pas encore intégré d’autres personnes, c’est en discussion, et on va discuter tous ensemble des modalités.
Si tu pouvais améliorer une seule chose dans la compagnie, laquelle choisirais-tu et pourquoi ?
Ma réponse va être complètement d’actualité, car ce que j’améliorerais, ce serait le statut de la compagnie. Nous allons devenir une asso. On a une AG prévue ce dimanche. Ce que j’améliorerais, c’est donc la structure et c’est en cours !
Peux-tu me décrire ta compagnie dans cinq ans ?
Dans cinq ans, Les Martin.e.s jouent dans différents lieux grenoblois, peut-être aussi à Lyon, diversifiant nos lieux de spectacle entre les bars, les théâtres, en extérieur, chez des particuliers et dans les festivals. On cherche à rayonner partout où on nous accueille, montrant que l’impro peut se jouer partout !
Si tous les improvisateurs de l’agglomération grenobloise lisaient cette interview, que souhaiterais-tu leur dire ?
Je souhaiterais leur dire que Les Martin.e.s seraient ravi.e.s de rencontrer de nouveaux improvisateurs grenoblois et de partager des spectacles avec eux : Alors rendez-vous sur les planches dans… 5…4…3…2…1…IMPRO!
Merci Carla
