La compagnie On Enchaine

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L’interview

Propos de Suzanne et Josserand. recueillis par Johan RIVOIRE

Peux-tu me donner quatre mots qui te représentent au sein de la compagnie ?

Suzanne : Nouvelle. Égale. Dynamique. Rêveuse.

Josserand : Joueur. Fondateur. Égal. Animateur.

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Peux-tu me donner quatre mots qui représentent la compagnie ?

Josserand : Autogérée. Créatrice.

Suzanne : Bienveillante.

Josserand : Loufoque.

Est-ce que tu peux me faire un bref historique de la compagnie ?

Josserand : Elle a été créée en 2015 à Grenoble. Elle s’est étoffée au fur et à mesure avec des membres qui sont restés, d’autres qui l’ont rejoint, d’autres qui sont partis. Elle a vécu sa vie comme ça depuis le début. On a créé des formats dès la première année, où on a créé un format long policier, un huis clos. Et on n’a pas cessé depuis de créer des nouveaux formats. On est une troupe autogérée et on essaye d’être horizontaux.

Peux-tu me citer le spectacle qui représente le plus la compagnie ?

Suzanne : C’est dur parce qu’on a plein de facettes différentes et donc ça se voit dans beaucoup de nos formats. Mais je pense que les deux extrêmes, ce serait « Immersion » qui est un format qui se base sur le quotidien, qui est en jeu sincère et qui a pour objectif de ne pas provoquer volontairement le rire. Et à l’opposé, on fait un format qui s’appelle « le Rêve », où on suit un personnage qui s’endort et qui pendant son rêve va évoluer dans sa vie ou pas… C’est un format qui est beaucoup plus extravagant, avec beaucoup plus de scènes très visuelles basées sur l’imaginaire. Et donc ces deux formats très différents représentent bien, je trouve, les forces de la troupe.

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Pour le spectacle, la philosophie de la compagnie, c’est plutôt :

1/ Jouons pour le public. Il faut leur donner ce qu’ils veulent, si on veut des spectateurs.

2/ Jouons pour nous. Priorité à nos envies artistiques et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde.

3/ La vie est faite de compromis. Notre spectacle sera un mélange des deux.

Suzanne : Pour moi c’est le deux, clairement. Et la mentalité de la troupe aussi, c’est de repousser un peu nos limites, de découvrir des nouvelles choses et donc de créer des formats qui nous permettent d’explorer tout ça et d’appliquer dans les formats ce qu’on peut travailler en séance. Même si évidemment, pour que la troupe vive, il faut quand même qu’il y ait un public. Donc il y a quand même une part du un et du trois. Mais j’ai l’impression que ce qui est privilégié par la troupe, c’est quand même le deux.

Si la compagnie pouvait jouer à Bercy devant 5000 spectateurs et avec un budget illimité. Que feriez-vous ?

Josserand : Moi je ferais bien le format où on utilise des costumes ; pour s’amuser. Et avoir plein de costumes différents ça serait un chouette moyen, je pense, de faire quelque chose de complètement loufoque. Et de nous voir dans un contexte où on doit courir après les costumes. Ça donnerait quelque chose d’assez drôle, je pense.

Suzanne : Même si je n’imagine pas la troupe jouer à Bercy devant 5000 personnes avec budget illimité, je ne suis pas sûr que ce soit compatible avec l’état d’esprit de la troupe.

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Peux-tu finir ces phrases brièvement ?

Une bonne improvisation, c’est.

Suzanne : Une belle histoire.

Le milieu de l’improvisation dans l’agglomération grenobloise, c’est.

Josserand : Riche et ouvert.

Une mauvaise improvisation, c’est.

Josserand : Ça n’existe pas.

La troupe. On enchaîne dans le milieu de l’improvisation grenobloise. C’est.

Suzanne : Une troupe qui est à part et intégrée.

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Quel est le meilleur souvenir que tu as avec ta compagnie?

Josserand : Une fois, on s’était déplacé pour le Festival des Z’accros d’ma Rue à Nevers. C’était la première fois que l’on y était invité. On est arrivé juste avant le début du spectacle parce qu’on avait eu une galère de voiture, un pneu crevé. Et ça n’a pas donné notre meilleur spectacle… Mais ça nous a soudés parce qu’on devait rejouer d’autres spectacles après. Et les spectacles qui ont suivi étaient géniaux ! Et je m’y suis beaucoup plu.

Suzanne : Moi je pense que mon meilleur souvenir avec la troupe, c’est des repas qu’on a partagé ensemble ou des jeux qu’on a fait. Des moments de cohésion où on discute impro, de ce qu’on pourrait faire, des formats, comment est-ce qu’on pourrait améliorer ce format, comment on pourrait s’améliorer nous en tant que joueur etc.

Quel est le pire souvenir que tu as avec ta compagne?

Suzanne : Moi je n’ai pas vraiment de souvenirs négatifs. Peut-être que c’est aussi parce que ça ne fait pas très longtemps que je suis dans la troupe, mais je n’espère pas !! Les souvenirs les plus négatifs que j’ai avec la troupe sont plutôt lié à moi même qu’à la troupe. Je suis d’un naturel un peu stressé… Donc je dirais que mon pire souvenir, c’est d’être un peu stressée avant le premier long format que j’ai fait avec la troupe.

Josserand : L’incertitude qui a suivi le pneu crevé dans l’anecdote que j’ai racontée juste avant.

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Si quelqu’un te contacte pour intégrer la compagnie, ta réponse serait plutôt

1/ Avec plaisir! Tout le monde est la bienvenue chez nous.

2/ Pourquoi pas? Viens faire quelques séances d’essai et on te donnera une réponse.

3/ oui, mais uniquement si tu as déjà trois ans d’expérience.

4/ Désolé, c’est complet.

Josserand : Je dirais petit deux. Quand on a des personnes qui veulent nous rejoindre, déjà on prend plutôt des personnes qui ont un an d’expérience au moins de la scène, parce qu’on est autogéré et on pense qu’on n’est pas les meilleurs pour former des débutants. Donc on cherche à s’apporter les uns les autres. On a toujours fait deux séances d’essai et on donne une réponse après. Et si pour eux aussi l’essai a été concluant, et bien on peut se rejoindre.

Si tu pouvais améliorer une chose dans la compagnie, laquelle choisirais tu et pourquoi?

Josserand : L’organisation. On est une troupe amateur donc on a un temps limité à accorder à notre passion. Et on a toujours envie d’en faire beaucoup. Mais plus on a envie d’en faire, plus ça demande de travail d’organisation. Et donc si on pouvait faire en sorte que ça soit automatique, super facile, ça serait génial.

Peux-tu me décrire ta compagnie dans tes rêves les plus fous ? Dans cinq ans ?

Suzanne : J’ai l’impression que la compagnie correspond déjà à mes rêves les plus fous ! Parce que si j’ai envie de faire quelque chose, je peux le dire et on peut travailler ensemble pour le faire.

Dernière question. Et vous pouvez répondre tous les deux. Si tous les improvisateurs de l’agglomération grenobloise lisaient votre interview, que souhaiteriez-vous leur dire?

Josserand : Invitez-vous dans nos spectacles en spectateur et en joueur. Surtout, n’hésitez pas à nous dire si ça vous fait envie de jouer avec nous. On pourra jouer au Café Foch ou à l’Atelier du 8, ensemble ou ailleurs.

Très bien. Merci Suzanne. Merci Josserand.