Les infos utiles de la compagnie
Adresse : Espace Victor Schoelcher 89 Av. de Grenoble, 38180 Seyssins
Site internet : https://www.tigre-impro.com/
L’interview
Propos de Emma RICHET recueillis par Johan RIVOIRE
Peux-tu me donner 4 mots qui te représentent au sein de la compagnie ?
Présidente. Enthousiaste. Rassemblement. Impatiente.
Peux-tu me donner 4 mots qui représentent la compagnie ?
Groupe. Festif. Bienveillance. Envie.
Est-ce que tu peux me faire un bref historique de la compagnie ?
Alors le Tigre, ça s’appelle Le théâtre d’improvisation grenoblois. Ca a été créé en 2010 par quelques personnes fondatrices qui venaient de la Ligue d’improvisation grenobloise ( LIG). Et depuis, ça a monté en puissance et on a réussi à avoir une résidence dans un théâtre qui s’appelle Espace Schœlcher à Seyssins. Donc on a la chance de pouvoir jouer tous les mois dans ce théâtre et en contrepartie, on est aussi très impliqués dans la vie de la ville. On rend service comme eux, ils nous rendent service. On aime beaucoup aussi les spectacles avec d’autres troupes et notamment à l’extérieur. On essaye d’en faire au moins une ou deux fois par an. Et depuis l’année dernière, on envisage et on a commencé à faire une tournée pour rencontrer plus de troupes.
Peux-tu me citer le spectacle qui représente le plus votre compagnie ?
C’est Pages blanches. C’est un format long qui se divise en plusieurs parties et ce qui est très intéressant, c’est qu’il fait participer le public par groupe. Il y a un groupe pour chaque comédien. Chaque groupe donne des infos à son comédien, donc il sait quelque chose, mais personne ne sait tout ! Dans la même scène, certains seront surpris de la tournure de l’histoire tandis que d’autres se réjouissent de comprendre ce qui se passe puisqu’ils sont à l’origine de l’action du comédien. Ce qu’on aime, c’est qu’on a un fil conducteur qui permet de se sentir à l’aise dans ce format, et en même temps, on est surpris par les défis que le public nous lance. Au final, que ce soit nous ou le public, on ne sait rien de comment débute, se déroule et se termine cette histoire.
Pour le spectacle la philosophie de la compagnie c’est plutôt ?
- Jouons pour le public, il faut leur donner ce qu’ils veulent si on veut des spectateurs
- Jouons pour nous, priorité à nos envies artistiques et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde
- La vie est faite de compromis, notre spectacle sera un mélange des deux
Petit un. Clairement. Sans public, on ne joue pas.
Si la compagnie pouvait jouer à Bercy devant 5000 spectateurs et avec un budget illimité que feriez-vous ?
Alors on aurait déjà beaucoup investi sur la scénographie, la lumière et le son. C’est ce qui nous fait défaut à l’heure actuelle. On aimerait se former là-dessus pour être un peu plus professionnels. Dans un spectacle d’impro, c’est les joueurs qui créent le décor. Mais par contre, on peut être accompagné avec des effets et avec des gens professionnels qui peuvent nous aider à rendre ce décor encore plus réel. Le plus dur serait d’impliquer le public avec autant de personnes ! .Pourquoi pas du coup investir toute la salle et pas seulement la scène, pour qu’on ait un échange direct avec le public. Et pourquoi pas inviter aussi d’autres comédiens professionnels ou amateurs à venir jouer avec nous puisqu’on a un budget illimité, Autant se faire plaisir.
Peux-tu finir ces phrases brièvement ?
Une bonne improvisation c’est :
Avant tout du lâcher prise et de l’imagination. Et surtout arriver à savoir ce qui se passe sans le montrer. Que le public pense que ce soit simple alors que ça ne l’est pas tant que ça.
Le milieu de l’improvisation dans l’agglomération grenobloise, c’est.
Beaucoup de troupes, beaucoup de belles personnes. Parfois c’est pas simple de s’y retrouver, mais très dynamique, de plus en plus.
Une mauvaise improvisation c’est :
Euh, c’est des joueurs qui sont ne sont pas dedans, qui ne prennent pas de plaisir et un public qui le ressent.
La compagnie LE TIGRE c’est :
Avant tout des joueurs qui ont envie de jouer et de s’amuser, de se faire plaisir sur scène et d’être en interaction avec le public.
Quel est le meilleur souvenir que tu as avec ta compagnie ?
Alors pour moi, un des meilleurs souvenirs que j’ai, c’était justement un « page blanche ». C’était la première fois que je jouais un format long, je suis montée sur scène avec beaucoup d’appréhension et on a réussi à faire un spectacle magnifique. Et surtout, je me suis sentie entourée et je n’ai pas eu peur de monter sur scène et de continuer l’histoire parce que je savais que derrière, mes compagnons de jeu pourraient assurer, si j’avais des soucis. Et pour moi, là, j’ai découvert le format long et j’ai adoré.
Si quelqu’un te contacte pour intégrer la compagnie ta réponse serait plutôt ?
- Avec plaisir tout le monde est le bienvenu chez nous !
- Pourquoi pas, viens faire quelques séances d’essai et on te donnera une réponse.
- Oui, mais uniquement si tu as déjà 3 ans d’expérience.
- Désolé c’est complet !
Je dirais deux, c’est notre philosophie. Précédemment on était sur « seulement si on a besoin, on invite les gens ». Maintenant on est plutôt sur « au fil de l’eau où on invite des gens à venir tester avec nous le jeu » et on voit si ça marche.
Si tu pouvais améliorer une chose dans ta compagnie, laquelle choisirais-tu et pourquoi ?
Je pense que c’est tout ce qui est au niveau de la coordination administrative parce qu’on est une association, donc ça demande une implication de tout le monde et on n’a pas encore trouvé les outils les plus efficaces pour communiquer, que ce soit par WhatsApp ou par email. Les informations circulent un peu dans tous les sens, même si on essaye d’être assez carré. Voilà, ça, ça serait bien qu’on arrive à s’améliorer un peu.
Peux-tu me décrire ta compagnie dans 5 ans ?
Beaucoup de changements je pense, même s’il y a quand même des gens qui sont là depuis très longtemps et qui ont envie de le rester. Plus de jeux avec d’autres troupes, c’est quelque chose qu’on a envie de faire de plus en plus. Et notamment parce qu’il y a plein de nouvelles troupes qu’on ne connaît pas et qu’on aimerait bien rencontrer. On espère être toujours en résidence à Seyssins même si ce n’est pas toujours simple d’être en lien avec la mairie régulièrement. Et puis peut être faire aussi plus de déplacements à l’extérieur. C’est quelque chose qu’on aime beaucoup et qui n’est pas facile à mettre en place. Mais c’est vrai que c’est un peu toujours sympa de partir un week end en tournée. Et même si possible, ce qu’on aimerait, c’est faire un jour un déplacement, même à l’étranger, voire au Québec.
Si tous les improvisateurs de l’agglomération grenobloise lisaient cet interview, que souhaiterais-tu leur dire ?
Contactez nous si vous voulez jouer avec nous, on serait content de vous recevoir. On a la chance d’avoir un théâtre, donc on le fait déjà et ça nous plait beaucoup. Et puis nous aussi on peut se déplacer, c’est facile. C’est toujours bien de se confronter à d’autres façons de jouer parce que sinon on est un peu dans son cocon avec sa troupe. Et puis surtout de découvrir de nouvelles façons d’improviser et de s’amuser ensemble. Donc venez, contactez nous ou vous serez les bienvenus.
