Compagnie Poivre et Sel

Les infos utiles de la compagnie

Adresse : Grenoble

E-mail : impro.poivreetsel@gmail.com

Site internet : Facebook Poivre et Sel

L’interview

Propos de Will BEAUDOUX recueillis par Johan RIVOIRE

Peux-tu me donner 4 mots qui te représentent au sein de la compagnie ?

Passionné. Réactif. Positif. Plaisir.

Peux-tu me donner 4 mots qui représentent la compagnie ?

Humain. Personnalisation. Partage. Création.

Est-ce que tu peux me faire un bref historique de la compagnie ?

La compagnie a été créée en 2020. À la base, c’était sous le nom de Private Joke. Au départ, c’est parce que j’avais l’opportunité de proposer un spectacle d’impro dans un café à Grenoble. Donc, j’avais créé Pop Corn, qui est un cabaret d’impro avec décorum cinéma à trois comédiens. Et ensuite, vu que ça a bien marché, j’ai pu le proposer à d’autres salles sur Grenoble. Puis, de fil en aiguille, j’ai aussi proposé mes services pour des entreprises, tout ce qui est ateliers team-building et impostures. J’ai aussi donné des cours d’impro à l’année et ça s’est développé comme ça. Avant ça s’appelait Private Joke et maintenant c’est Poivre et Sel. J’ai voulu à la fois franciser le nom pour que ce soit plus simple à retenir et en même temps, ça me représente un peu plus, je trouve.

Peux-tu me citer le spectacle qui représente le plus votre compagnie ?

Aujourd’hui, ça reste encore Pop Corn forcément, puisque en terme de spectacle, c’est le seul !
Mais je suis en train de mettre en place un format long à trois comédiens. Mais c’est vrai que Pop Corn représente la compagnie dans le sens où les gens connaissent Poivre et Sel aujourd’hui grâce à Pop Corn. Et c’est surtout parce que c’est l’esprit aussi de Poivre et Sel : le fait que moi, qui suis le fondateur, invite des comédiens différents à chaque fois, cela me donne envie aussi de prendre du plaisir. Donc ça traduit bien l’esprit de la compagnie où c’est du partage, c’est du plaisir. Et pour moi, l’impro c’est forcément ça, ça devrait être tout le temps ça. Donc Pop Corn, c’est vrai que ça part un peu dans tous les sens, c’est ça qui est sympa ! Il y a quand même ce cadre, ce décorum cinéma, – quand même, on a une durée limitée, on ne peut pas faire n’importe quoi (rires) – mais c’est vrai que l’on est très libre dans ce spectacle.

Pour le spectacle la philosophie de la compagnie c’est plutôt ?

1. Jouons pour le public, il faut leur donner ce qu’ils veulent si on veut des spectateurs
2. Jouons pour nous, priorité à nos envies artistiques et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde
3. La vie est faite de compromis, notre spectacle sera un mélange des deux

Aujourd’hui, c’est quand même particulier, cela dépend des prestations. Je trouve que le premier et le deuxième se complètent, puisque nous jouons vraiment pour prendre du plaisir. C’est ce que je dis aux comédiens avec qui je joue. Je leur dis de prendre du plaisir, car si nous nous faisons plaisir, je ne parle pas de faire des private jokes entre nous, forcément ce sera communicatif. Le public le remarquera, car en fait, il vient pour ça. Le public vient pour qu’on lui raconte des histoires, certes, mais aussi pour voir des comédiens qui s’amusent entre eux. Et en impro, c’est encore plus le cas, surtout dans un cabaret. Donc oui, je pense que le premier et le deuxième se complètent parfaitement, donc je ne peux pas vraiment choisir. Je pense qu’on donne au public ce qu’il veut, en privilégiant vraiment le plaisir que moi j’ai envie de prendre avec mes comédiens sur scène. Et moi, en tant que spectateur c’est ce que je recherche. Évidemment, si je vois que le comédien est passionné, qu’il sait où il est et qu’il s’amuse, alors ça va m’amuser, et j’aurai vraiment l’impression d’en avoir pour mon argent.

Si la compagnie pouvait jouer à Bercy devant 5000 spectateurs et avec un budget illimité que feriez-vous ?

Hum… Qu’est-ce que je ferais ? Je pense que… Ce serait la fête ! Ça serait vraiment une célébration pour la compagnie. Donc, je pense que j’inviterais tous les copains et copines avec qui j’ai commencé. Évidemment, j’ai envie qu’ils prennent leur pied sur scène. Je ne sais pas encore quel format ce serait. Il faudrait y réfléchir, mais je pourrais me permettre d’inviter des comédiens, des comédiennes, des acteurs, des actrices que j’admire, français et étrangers. Je pense que sur scène, vraiment, on jouerait des trucs super. Après, je serais forcément exigeant, dans une salle comme ça, devant autant de personnes.
Mais encore une fois, le mot d’ordre, ce serait de prendre du plaisir, que ce soit avec quelqu’un ayant 20 ans d’expérience en impro ou quelqu’un ayant reçu cinq Césars. Voilà. Amusez-vous, quoi ! Retrouvez le jeu. Le jeu. Voilà ce que, pour moi, les grands acteurs sont : des gens qui n’ont pas oublié l’enfant qu’ils étaient. Donc le plaisir, le plaisir. Comme si on était entre amis dans un petit café, alors qu’en fait il y aurait juste 5000 personnes. Mais… après, évidemment, si on avait un budget illimité, on ferait de superbes décors. On pourrait vraiment varier les lieux qui pivoteraient. Et puis balancer, un hélicoptère juste pour faire une blague. Soyons fous !

Peux-tu finir ces phrases brièvement ?

Une bonne improvisation c’est :  

C’est une histoire qui, pour moi, mélange les personnages et les genres. Donc vraiment avec des grosses différences. Et quand ça marche, ça fait une alchimie qui est assez magique.

Une mauvaise improvisation c’est :

C’est au moins un comédien qui n’écoute pas les autres. Donc du refus. Quand on est trop prudent et trop cérébral, on réfléchit trop sur scène et ça se sent que c’est mauvais, qu’on veut juste faire un effet, alors qu’en fait il faut juste lâcher prise.

La compagnie Poivre et Sel c’est :

C’est une compagnie qui est, je dirais, disponible. Une compagnie qui peut à la fois peut proposer des choses pour divertir à 100 %, mais qui peut aussi être à l’écoute de certaines problématiques et qui peut apporter des solutions et – si on n’ arrive pas à régler ces problématiques – qui peut au moins en parler. Et c’est vrai que l’impro, c’est assez fort pour ça, pour parler de ces problématiques et mettre le doigt parfois, là où ça fait mal. Donc la compagnie Poivre et Sel, elle est à la fois divertissante et utile.

Quel est le meilleur souvenir que tu as avec ta compagnie ?

Là comme ça, je dirais que c’est évidemment le spectacle Pop Corn. Je n’en regrette aucun et je me suis vraiment régalé à chaque fois. A chaque fois, c’était quand même un bon kiff. Mais surtout je retiens une imposture que j’avais faite : on avait fait dans un mariage des faux serveurs et c’est vrai que c’est le genre de prestations où l’on prend beaucoup de plaisir parce que l’on a vraiment eu des réactions très très différentes, face à des personnages de serveurs très différents. Et c’est vrai que quand on a à la fois des gens qui ricanent dans leur coin, qui se demandent si ce n’est pas une blague et d’autres qui vraiment nous tournent le dos, se méfient et limite nous craignent, c’est assez jubilatoire !

Si quelqu’un te contacte pour intégrer la compagnie ta réponse serait plutôt ?

1. Avec plaisir tout le monde est le bienvenu chez nous !
2. Pourquoi pas, viens faire quelques séances d’essai et on te donnera une réponse.
3.  Oui, mais uniquement si tu as déjà 3 ans d’expérience.
4.  Désolé c’est complet !

Aujourd’hui, je ne sais pas si j’ai une structure assez assez grosse et assez rentable pour vraiment faire vivre d’autres comédiens de façon régulière. Mais évidemment que j’ai plus l’esprit de la réponse 1, dans le sens où si c’est quelqu’un qui veut s’investir à la fois sur des prestations, mais aussi sur l’envers du décor, sur la préparation et la prospection – toutes ces choses qu’on est censé faire en tant que chef d’entreprise – ou ne serait-ce qu’ au niveau de la création pure, évidemment qu’une autre personne ne sera jamais de trop. Après il faut vraiment qu’il y ait pour moi une vraie affinité avec cette personne, ça aide pour faire confiance. Quand on est dans une compagnie, je pense qu’on est obligé de vraiment montrer qui on est. Donc il faut vraiment quelqu’un qui ne soit vraiment pas dans le jugement et avec les mêmes valeurs que moi. Et évidemment que ça peut vraiment matcher. On peut faire des choses encore plus rapidement, en tout cas des choses plus grandes, sûrement.

Si tu pouvais améliorer une chose dans ta compagnie, laquelle choisirais-tu et pourquoi ?

Aujourd’hui, c’est le site Internet. Je suis en train de bosser dessus. Quand je l’aurais terminé, ça sera un vrai soulagement parce que j’aurai quelque chose de clair, visible et je pourrai vraiment orienter les différentes demandes vers ce site puisque ça regroupera tout ce que la compagnie fait, aussi bien pour les gens qui connaissent l’impro, mais aussi pour les gens qui ne sont pas du tout dans ce milieu. Donc une réponse très pratique pour le coup.

Peux-tu me décrire ta compagnie dans 5 ans ?

Je pense qu’il y aura toujours des spectacles très divers, avec des décorum différents, peut-être des types de spectacles différents. Du « cabaret », du « longform », peut-être plusieurs, pourquoi pas des formats un peu « catch » aussi pour qu’on se marre vraiment en terme de décorum. Encore une fois, des partenaires de jeu qui tournent, qui sont réguliers et qui sont toujours contents de prendre du plaisir avec moi sur scène. Et aussi des entreprises ! J’espère une base d’entreprises qui nous feraient confiance chaque année.

Si tous les improvisateurs de l’agglomération grenobloise lisaient cet interview, que souhaiterais-tu leur dire ?

Eh bien, vous savez où me trouvez, parce qu’en général vous me connaissez. Vous me dites
quand vous êtes libres, on va boire un coup et on verra à ce moment-là.