Les infos utiles de la compagnie
Adresse : 1 Av. Aristide Briand, 38600 Fontaine
Téléphone : 04 76 27 07 48
Site internet : https://improvisation.fr/
L’interview
Propos de Damien JACQUIER recueillis par Johan RIVOIRE
Peux-tu me donner 4 mots qui te représentent au sein de la compagnie ?
Moteur, organisateur. Motivé. Et ouvreur (sur des projets, des choses comme ça.)
Peux-tu me donner 4 mots qui représentent la compagnie ?
Pluridisciplinarité. (On a des clowns et des improvisateurs. On a des musiciens, on a pas mal de
choses.) Ouverture. Partage et passion.
Est-ce que tu peux me faire un bref historique de la compagnie ?
On est une compagnie qui est née en 1992, donc on a fêté nos 30 ans l’année dernière. La ligue est quand même une compagnie assez historique dans l’improvisation, dans la région grenobloise. Au tout départ, il y avait une compagnie qui était sur Rhône-Alpes qui s’appelait la LIRA, La Ligue d’improvisation de Rhône-Alpes. Elle a été scindée en deux entre la Lily à Lyon, la Ligue d’improvisation lyonnaise et la LITI l’improvisation
théâtrale de l’Isère devenue Ligue Impro38, et depuis ça fait 30 ans que l’on exerce
notre activité. On est actuellement à peu près une dizaine de comédiens à jouer et
intervenir dans la compagnie. Au départ, les spectacles que l’on faisait le plus, c’était
les matchs d’improvisation. C’est un peu l’historique de l’impro en France. Et puis petit à
petit, on s’est diversifié avec des formules plus cabaret, des formules pour enfants, des
formules plus long form des formules qu’on joue pour un public adulte, des choses plus
visuelles, plus burlesques, qui sont parfois des dérivés où il y a une part d’improvisation
et il y a une scénographie derrière qui est différente. Donc on a fêté nos 30 ans, on est
toujours là, on a déménagé nos locaux. A l’origine, on avait un local où on pouvait
accueillir du public. Donc ça, c’est quelque chose qu’on n’a plus et ça pourrait être
quelque chose qui soit bien qu’on retrouve. Pour l’instant, on joue à peu près 140 ou
150 spectacles par an, donc on a une bonne activité. Ce qui nous monopolise pas mal
de temps. Heureusement qu’on est nombreux.
Peux-tu me citer le spectacle qui représente le plus votre compagnie ?
Je dirais Le match d’impro, c’est pas celui qu’on fait le plus en quantité, mais c’est celui qui historiquement est lié à notre compagnie. Et ce qui fait qu’on peut encore recevoir chaque année des équipes comme la Belgique, l’équipe de France. On peut recevoir le Québec, on peut recevoir des gens d’un peu partout dans le monde autour de ce format là qui est très formalisé, justement. C’est peut être une des particularités qu’on a, c’est qu’on a conservé ce format du match. On en fait, je crois, sept cette année de prévu. C’est pas la plus grosse partie de notre activité en termes de nombre de spectacles,
mais c’est quelque chose qui nous tient à cœur parce que c’est un peu pour nous, notre histoire.
Pour le spectacle la philosophie de la compagnie c’est plutôt ?
- Jouons pour le public, il faut leur donner ce qu’ils veulent si on veut des spectateurs
- Jouons pour nous, priorité à nos envies artistiques et tant pis si ça ne plaît pas à tout le monde
- La vie est faite de compromis, notre spectacle sera un mélange des deux
Alors ma réponse sera un mélange des réponses. Je dirais qu’on essaie de faire ce que nous, artistiquement, on a envie. Sans forcément avoir de compromis par rapport au public. Mais comme on est beaucoup et qu’on a plein d’envies différentes, on est une dizaine de comédiens. On arrive finalement à avoir des spectacles qui peuvent correspondre à différents types d’envies. Donc chaque public peut se retrouver sur un spectacle qui soit plus formalisé, comme un match qui soit plus libre, comme en impro
mojito qui soit plus visuel… Il y a des spectacles pour tous les goûts, mais chaque spectacle est fait selon nos envies à nous. Donc petit deux peut être si je devais choisir.
Si la compagnie pouvait jouer à Bercy devant 5000 spectateurs et avec un budget illimité que feriez vous ?
Déjà je sauterais de joie parce que c’est une bonne nouvelle. Qu’est ce que je ferais? On avait un spectacle qu’on faisait à un moment qui s’appelait Les 24 h d’impro où on jouait pendant 24 h non-stop en faisant venir du coup pas mal de comédiens, pas mal d’amis. La durée de ce spectacle permettait de recevoir des gens, que chacun est son temps de jeu. Donc peut être remonter quelque chose comme ça avec nos comédiens à nous et avec pas mal de comédiens qui font partie de l’improvisation sur Grenoble ou en France, qui ont envie de de partager cet événement. Si on avait la possibilité de faire un gros truc en en faisant profiter à tous ceux qui qui veulent s’exprimer sur une scène et qui peuvent apporter quelque chose sur une scène. Donc ce serait une sorte de grand spectacle ouvert, avec un cadre assez simple pour que chacun y trouve sa place.
Sur la totalité des spectateurs qui assistaient à ce spectacle de 24 h. Combien penses tu en pourcentage restait du début à la fin ?
Assez peu. On devait en avoir quatre, cinq chaque année qui restaient, les 24 h qui venaient avec des duvets qui se mettaient en fond de salle. Et forcément, sur les 24 h, il y a des moments où il s’assoupissait un peu. Les périodes de 3 h du matin à 6 h du matin étaient plus différentes en énergie pour tout le monde, ce qui amenait des choses originales sur scène et qu’on n’aurait pas fait justement si on avait un spectacle qui demandait une efficacité. Donc c’est un petit pourcentage. Mais par contre, à chaque
heure, on avait quelqu’un qui arrivait et ça c’était intéressant. Il y avait toujours des gens qui arrivaient, soit des fêtards qui sortaient de de soirée, soit des matinaux qui venaient le matin avec les croissants et c’était très agréable. Jusqu’au dernier du coup, on faisait 21 h à 21 h et la dernière séance était généralement très bondée, donc c’était pour nous une remontée en énergie hyper intéressante.
Peux-tu finir ces phrases brièvement ?
Une bonne improvisation c’est : Une improvisation où on a partagé une émotion.
Une mauvaise improvisation c’est : C’est d’improvisation où on a loupé la rencontre avec le public. On ne c’est pas compris.
La compagnie Ligue impro 38 c’est : La Ligue Impro 38, c’est. Un gros bordel d’envies diverses organisé pour que ça tienne et que et que tout puisse se faire.
Quel est le meilleur souvenir que tu as avec ta compagnie ?
C’était des émotions. Un meilleur souvenir. Je repense à un qui nous est arrivé il n’y a pas très longtemps sur un spectacle, une personne à la sortie du spectacle est aller acheter des fleurs rapidement au fleuriste d’à côté et est revenue en nous offrant ses fleurs en larmes parce qu’on l’avait ému. Et ça a été un moment très fort. On avait exprimé quelque chose qui lui avait parlé, qui l’avait touché et on a été surpris et ravi de cette reconnaissance là.
Si quelqu’un te contacte pour intégrer la compagnie ta réponse serait plutôt ?
- Avec plaisir tout le monde est la bienvenue chez nous
- Pourquoi pas, viens faire quelques séances d’essai et on te donnera une réponse
- Oui, mais uniquement si tu as déjà 3 ans d’expérience
- Désolé c’est complet
C’est dur de choisir ! Je dirais viens nous rencontrer, viens nous proposer tes envies, tes projets. Donc la rencontre, effectivement, il faut que tu aies un petit peu d’expérience, mais sinon il y a des choses qui peuvent s’acquérir. Mais si tu as une envie, si tu nous apporte quelque chose de différent, un regard différent, des énergies différentes : bienvenues ! On va en discuter. Effectivement, on te rencontrera, on fera pas des séances d’essai, mais il faut qu’on voit ton univers, ce que tu as envie de nous proposer, pour voir si c’est compatible avec ce qu’on fait, avec nos envies et puis voir si on peut et comment on peut t’intégrer. Mais s’il y a quelqu’un qui a des super idées, des super envies, qui veut les mettre en place, la porte n’est pas fermée aux bonnes idées.
Si tu pouvais améliorer une chose dans ta compagnie ? laquelle choisirais-tu et pourquoi ?
Je dirais on a une dizaine de comédiens, on a une administratrice qui gère un peu tout ça. On aurait besoin de quelqu’un en plus pour nous aider à nous soulager de tout ce qui n’est pas artistique. Pour ceux qui sont dans la partie artistique, pour qu’on n’ait plus qu’à penser à nos projets et pas au financement, à la viabilité, à toutes ces choses qui sont très administratives et qui sont très chronophages.
Peux-tu me décrire ta compagnie dans 5 ans ?
Dans ce que je rêve ? On regarde s’il y a possibilité qu’on ait un local pour jouer, c’est quelque chose que j’aimerais bien. On en avait un avant, on en a plus depuis quelques années. Ça pourrait être quelque chose de bien, qu’on puisse avoir un lieu pour pouvoir tester des projets, pour pouvoir simplement, sans grosse organisation, monter des projets artistiques et les jouer. Cinq ans, ça peut être faisable pour trouver un beau local.
Si tous les improvisateurs de l’agglomération grenobloise lisaient cet interview, que souhaiterais-tu leur dire ?
Je leur dirais bravo ! Parce qu’on est très nombreux. L’impro, c’est une forme artistique qui est assez récente, qui a une quarantaine d’années à peu près, et sur la région grenobloise ça c’est énormément développée. Donc c’est bien. Continuez. Continuez à jouer, continuez à partager cette forme artistique. Continuez à faire vivre l’improvisation et continuons à intéresser plus de gens encore à ce qui nous fait nos plaisirs et ce qui peut leur faire plaisir à eux aussi. Donc continuez! Bravo!
